Convention OIPR / ATINKOU

Convention OIPR (Office Ivoirien des Parcs et Réserves) / ATINKOU

Pour compenser les pertes d’habitats de raphiale et de forêt marécageuse et temporairement inondée sur la zone du projet, ATINKOU dans le cadre d’une convention établie avec l’OIPR, fournit un appui financier au Parc National d’Azagny pour la conservation de ces habitats. Le choix s’est tourné vers ce parc plutôt que celui du Banco car en plus de sa proximité, il renferme l’ensemble des catégories d’habitats naturels terrestres et aquatiques rencontrées dans le site du projet. De plus, il est connu pour constituer une zone refuge favorable à toutes les espèces forestières à enjeu de conservation de la zone du projet. Cette mesure permettra de compenser en un seul et même lieu la perte et la dégradation de l’habitat de ces espèces du fait du projet. Il s’agit ici d’une compensation par « perte évitée » plutôt que de restauration écologique, qui semble pertinente dans la mesure où le projet s’engage à ne pas défricher ou combler les bas-fonds traversés par la ligne électrique, qui devrait donc pouvoir continuer à accueillir de nombreuses espèces (dont Phrynobatrachus sp. Et Morerella cyanophthalma).
Les actions prioritaires ciblées par le plan de gestion du parc sont de trois grandes catégories :

  • Appui aux bonnes pratiques environnementales : lutte contre le braconnage et développement d’un programme de surveillance, gestion du feu comme un outil d’aménagement (relativement aux savanes côtières) ;
  • Appui à la recherche et conservation : bio-monitoring pour le suivi de l’évolution du milieu naturel, relance du programme de suivi des lamantins, démarrage d’un programme de suivi des grands mammifères ;
  • Remise en état des infrastructures (d’accueil, réseau de pistes, canaux et passerelles pour l’accès au parc) et d’un sentier botanique.
La définition fine des actions spécifiques qui seront mises en œuvre a été faite en partenariat avec les responsables et les agents du Parc qui possèdent une bonne connaissance de la réalité du terrain avec ses besoins, richesses et contraintes. Les indicateurs de performance mis en place permettront de suivre l’évolution de la surface et de l’état des types de forêt concernés au cours du temps, et ainsi d’adapter en temps réel les mesures de compensation en fonction des résultats attendus afin d’améliorer leur mise en œuvre.